François Gaillard | penser
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Sur Martin Margiela

L’exposition consacrée à Martin Margiela au Palais Galliera me procure l’occasion idéale pour exprimer objectivement toute mon admiration pour ce créateur aussi prolixe qu’atypique. Véritable pré-texte à l’écriture de cet article, elle fut d’abord, par sa clarté et son exhaustivité, une excellente révision de mes…

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Remerciements à Phoebe Philo

Résolument tournée vers l’advenir, la mode s’embarrasse peu des hommages aux partants. A moins d’un décès ou d’une brutale disparition – comme celle de Martin Margiela il y a huit ans – elle n’a guère coutume de saluer a posteriori la contribution d’un de ses…

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Sur Gucci

C’est peu dire que mon impression immédiate à la vue du premier opus d’Alessandro Michele chez Gucci, il y a deux ans déjà, ne fut pas enthousiaste. Deux aspects fondamentaux du style du nouveau directeur artistique ont d’emblée rebuté mon goût pour la sobriété et…

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Une joie à la rentrée

La fin des vacances et des beaux jours s’accompagne pour beaucoup d’une certaine mélancolie qu’il convient de compenser par quelques plaisirs en attendant les prochains congés. Non que le travail soit toujours un fastidieux pensum dénué de toute jouissance. J’espère qu’il est même, pour une…

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La mode comme lien social

Instrument de différenciation et moyen d’assimilation, la mode semble être un oxymore inextricable. Mais l’antinomie de ces deux fonctions simultanément inconciliables ne peut-elle se résoudre dans leur réalisation successive créant un véritable lien social ? Une vision de la mode que d’aucuns taxeront d’utopique mais qui,…

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La confusion des saisons

Le réchauffement climatique aurait-il contaminé la mode ? Sans doute a-t-il induit – et c’est bien logique – une relative acclimatation de la silhouette à la plus grande douceur ambiante. Mais d’autres facteurs me paraissent également responsables d’une certaine confusion dans le registre vestimentaire et de…

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L’élégance de Francis Bacon

En concevant ce projet éditorial, je me suis fermement promis d’y aborder la notion d’élégance. Galvaudée dans un milieu plus prompt à la flatterie que porté à la réflexion, elle me semble pourtant être un véritable idéal pour la mode lorsqu’elle ne s’arrête pas à…

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L’appel du large

A l’encontre du culte du corps omniprésent dans la société contemporaine, le retour du large interroge. Couvert d’une forme ample, le corps n’apparaît plus qu’au détour de certains mouvements ou à la faveur d’un dévoilement tout en sensualité. Après des années d’un rapprochement progressif, jusqu’à…

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Pourquoi les créateurs ne portent-ils généralement pas leurs vêtements pour venir saluer à la fin de leur défilé ?

A priori, s’il y a bien un moment où l’on s’attend à voir le directeur artistique – les féministes me pardonneront ce raccourci linguistique pour désigner d’un mot une fonction, il est vrai, plus souvent occupée par des hommes  – habillé de pied en cape…

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Trop de mode tue la mode

Caricaturale, provocatrice même et quelque peu alarmiste j’en conviens, cette affirmation se veut surtout l’avertissement sans nostalgie contre un modèle entré, il y a une vingtaine d’années, dans une course folle qui pourrait lui être fatale. J’aime trop la mode et la tiens en trop…

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D’aussi loin qu’il m’en souvienne, la mode m’a toujours émerveillé. Par ses effets de style, bien sûr, dont j’admirais les prodiges pour embellir femmes et hommes de mon entourage, mais aussi par son pouvoir roboratif, que, très tôt, je ressentis comme un puissant catalyseur de confiance. Cette force vitale de la mode n’a jamais cessé de me fasciner, nourrissant ma passion pour la mode plus encore peut-être que ses prouesses créatives. Malgré l’expérience et les années, je continue de m’interroger sur l’origine de cette vertu quasi magique et plus largement sur le sens de la mode comme vecteur d’expression individuelle et terrain de complicité collective.

Las, les intellectuels, trop absorbés par d’autres questions plus essentielles, ne se sont pas beaucoup préoccupés du sujet et leurs trop rares réponses m’ont souvent laissé sur ma faim par la froideur de leur analyse. La presse, dépossédée de tout sens critique et même de son objectivité déontologique à l’égard d’un de ses principaux créanciers, réserve à la mode un traitement au mieux purement informatif, et plus souvent léger, à visée commerciale.

L’envie d’exprimer mes idées longtemps ressassées, mes convictions comme mes doutes, est donc à l’origine de ce site. Puisse-t-elle rencontrer un public lui aussi en proie au questionnement et demandeur de réflexion sur la mode.

Pour autant, il n’est pas question de renoncer ici au plaisir de la mode ! Trois produits, choisis en toute sincérité et scrupuleusement légendés dans l’esprit d’une consommation elle aussi réfléchie, illustrent périodiquement mon goût. Avec passion. Sans déraison.